La conformité alourdit le quotidien des trésoriers

Face aux exigences croissantes des réglementations en matière de connaissance client (KYC), de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ainsi que de sanctions et embargos, les trésoriers expriment une vive insatisfaction.

« Les trésoriers passent un temps considérable sur le respect des formalités », observent Stéphane Nenez et Mathieu Cascallana, associés chez Eight Advisory.

A titre d’exemple, la procédure KYC (Know Your Customer) bien qu’elle soit en place depuis plusieurs années, provoque toujours une grande frustration lorsqu’elle est mentionnée. Elle prolonge le délai d’ouverture d’un compte bancaire à quinze jours en raison de sa lourdeur d’après la DFCG, association Nationale de Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion.

Bien que les trésoriers reconnaissent la nécessité de contrôles renforcés, ils aspirent à une centralisation des demandes et à une modernisation des processus.

« On peut regretter que les banques ne mutualisent pas les documents demandés ni n’harmonisent leurs demandes. Certaines font part de leurs efforts de digitalisation mais, selon nos observations concrètes, les KYC sont manuels à 98%. Résultat, les formalités d’ouvertures de comptes constituent un coût important, en temps et en frais », soulignent Stéphane Nenez et Mathieu Cascallana.

Retrouvez la version intégrale de l’article de Frédérique Garrouste publiée dans L’Agefi le 31 mai 2024.