OAT à 3,5 %, le réveil douloureux de l’immobilier français  

Le taux de l’OAT 10 ans a atteint 3,54 %, son plus haut niveau depuis 2011. Ce seuil critique, loin des 3 % espérés par les acteurs du marché, reflète une perte de confiance des investisseurs dans la trajectoire budgétaire française. Cette situation menace la reprise fragile du marché immobilier, qui avait pourtant montré des signes d’embellie au premier semestre 2025. 

Comme l’explique Arnaud Syoën :  

« La France s’approche dangereusement d’une zone rouge : au-delà de 100 points de base d’écart avec l’Allemagne, une spirale auto-entretenue peut s’enclencher. Les investisseurs deviennent plus exigeants, les adjudications se dispersent, et les conditions de financement se durcissent. » 

Arnaud Syoën souligne que les fondamentaux – déficit persistant, instabilité politique, dégradation des notations – plaident pour une remontée structurelle des taux vers 3,8–4 % d’ici six mois. Dans ce contexte, les investisseurs immobiliers doivent arbitrer entre anticipation et attentisme, alors que le coût du capital se tend et que la demande locative se normalise. 

L’article conclut sur une interrogation stratégique : la France a-t-elle encore les moyens de sa politique économique ? Si ses institutions restent solides, seule une action politique déterminée pourrait briser le cercle vicieux de défiance. Pour l’immobilier, l’enjeu n’est plus de savoir si les taux vont monter, mais de combien et à quelle vitesse.

Retrouvez la version intégrale de cet article publié le 19 septembre 2025 par CF News Immo.